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PORTRAIT
Dans l'oeil de Dimitri 
Photographe infatigable, Dimitri mitraille depuis 35 ans avec son appareil les estivants aux terrasses des restaurants biarrots

Une nouvelle fois, Dimitri
change furtive­ment la pellicule de son appareil. Ce ges­te, il va le répéter une trentaine de fois dans la soirée. Dinùtri mi­traille à tout va, les familles, les couples en amoureux, les grandes tablées, les locaux ou les estivants, qui, le soir venu, dînent dans les nombreux restaurants en bord de mer à Biarritz. Une photo pour chacun, puis il tend la carte de son magasin. Libre à chacun de venir le lendemain acheter les clichés.

En général, la tournée de Dimi-tri commence cliaque soir par la place Sainte-Eugénie. Sur les ter­rasses, les serveurs amènent aux clients les plats de chipirons, les plateaux de fruits de mer ou les en­trecôtes saignantes. Zigzaguant lui aussi entre les tables, Dimitri n'y va pas par quatre chemins. Son cri de guerre se résume à un .< Hello, hello " lancé à la cantonade. Mais c'est moins cette manière d'inter­peller les gens qui surprend. Car Dimitri n'est pas un photographe comme les autres. En bandoulière, ce n'est pas un mais deux appareils qu'il porte, attachés côte à côte sur une barre de fer.

Ce système ingénieux, dont il se vante d'être l'inventeur, lui permet de prendre plus de clichés, de ne pas perdre de temps pour changer de pellicules et, eiitin, de disposer de deux focales différentes. Idéal pour prendre des portraits serrés ou de grandes pliotos de groupes.

«C'EST UN NUMÉRO CELUILÀ»
En voyant cela, les clients des restaurants restent de prime abord légèrement interloqués. Puis, comme un réflexe remontant à l'en­fance, ils sourient instinctivement devant l'objectif. Pardon, les objec­tifs. Rares sont ceux qui, d'un signe de lu main, indiquent qu'ils sont là incognito.

 " L 'importmit, c'est de les mettre en confiance ", explique Dimitri. "Je les appelle "gentleman", leur demande de ne faire un petit bisou. Et il» éclatent de rire quand je leur dis quele bébé arrive­ra l'aimée prochaine. S'ils ont plus de lu cinquantaine, j'ajoute que Lourdes n'est pus très loin... " La méthode, immuable, semble fonc­tionner. Difficile de rester impas­sible quand on se fait appeler Clark Gable ou Madonna, surtout si l'on est plus tout jeune. D'après Dimi­tri, environ 15 % des personnes photographiées viennent dans son magasin de la place Clemenceau pour commander un tirage, soit une recette journalière de près de 4 000 francs. « Dans la profession, la norme c'est plutôt 2 ou 3 %. "

 Pour expliquer ce succès, Dimi­tri n'aime pas la fausse modestie. «•Je suis le meilleur dans ce cré­neau, celui qui si le mieux réussi. Maintenant j'ai un siioerbe appartement à Biarritz, très, très beau, Mon secret, c'est de faire l'acteur. D'ailleurs j'ai tourné dans quinze filins en tout. Cela me permet île mettre les gens en confiance, de dé­tendre l'atmosphère".

 Il expliquera aussi que, pour ne pas perdre son temps, il préfère viser les restau­rants chics. "Il n'y a que les riciies uni payent ". Alors, chez Albert, le restaurant huppé du port des Pê­cheurs, il n'hésite pas à prendre toutes les tables, tous les visages', anonymes ou inconnus. Même cette table de six, des habitants de la ré­gion, qui connaissent bien le photo­graphe au double viseur. " C'est un numéro celui-là ", explique le père de famille." Chaque année il nous prend en photo, et chaque année nous lui disons que ce n'est pas lu peine. Et pourtant il continue... "
Il expliquera aussi que, pour ne pas perdre son temps, il préfère viser les restau­rants chics.

 "Il n'y a que les riciies uni payent ". Alors, chez Albert, le restaurant huppé du port des Pê­cheurs, il n'hésite pas à prendre toutes les tables, tous les visages', anonymes ou inconnus. Même cette table de six, des habitants de la ré­gion, qui connaissent bien le photo­graphe au double viseur. " C'est un numéro celui-là ", explique le père de famille." Chaque année il nous prend en photo, et chaque année nous lui disons que ce n'est pas lu peine. Et pourtant il continue... "

DES CLICHÉS PAR MILLIERS

Dimitri est devenu une figure lo­cale, se fait saluer par les patrons des restaurants, les serveurs et nombre de clients. Il se fait appeler Dimitri mais son vrai nom est Je-vrem Dimitrijevic, alias Jérôme Di­mitri. Trente-cinq ans de métier lui sont d'un grand secours, comme sa passion pour Biarritz, qu'il partage avec ses origines serbes, Belgrade et Paris. Dans son magasin, les murs sont recouverts de centaines de clichés pris sur la Côte basque, dans les capitales serbe et françai­se. ou sur la Côte d'Aziir. Des visages ­anonymes côtoient des personnalités de la politique uu du cinéma. Uniquement en noir-el-blanc, Dimitri laissant la plupart. des photographies couleur a son associé.

Ces clichés par milliers uni fait la réputation de ce serbe natu­ralisé français, qui garde de suii pays natal un accent tranché. .. Vous savez, il y a des gens qui viennent spécialement d'Allema­gne ou des Etats-Unis pour se taire photographier. "
Lancé sur sa carrière, ses pru-jets d'exposition, Dimitri devient intarissable, visionne tuus les re­portages que les télévisions fran­çaises et serbes ont pu lui cuns;

 

Rezime na srpskom

 

 

 

 

i crer, regarde et commente les clichés pris pour une exposition de triptyques sur Belgrade-Paris-Biarritz.

L'homme est infatigable. Cer­tes, depuis quelque temps, il ne porte plus que deux appareils, lui qui en avait trois auparavant. Mais il reste toujours aussi gouailleur, sait amuser les enfants et détendre les parents... Fait un "smile" au pa­pa, voilà, et le petit bisou, allez tou­te la famille ensemble, très bien, le sourire avec les dents, parfait... " Après la place Sainte-Eugénie et le Port des Pêcheurs, sa tournée des restaurants se terminent devant le Casino. On approche de la trentiè­me pellicule. La routine pour une soirée d'été.

AMAURU GUIBERT

 

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