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L'INFORMATEUR DE BIARRITZ et de la Côte Basque • Juillet-Août 1995 • *49
  L'histoire                                                                  
Biarritz,
seconde capitale royale de la Serbie

  
  
Tout le monde connaît Jérôme Dimitri, photographe de profession, scientifique et historien, qui partage sa vie entre Paris en hiver, et Biarritz l'été, à Biarritz Hollywood Photo. Il est présent sur les terrasses des cafés et des restaurants, et vous propose de réaliser vos portraits, dans des photogra­phies d'excellente qualité. Pour se rendre vraiment compte de la réalité de son talent, il suffit de vous rendre dans son discret magasin, situé rue Simon Etcheverry. D'origine Serbe, il est véritablement un passionné de Biarritz et de son histoire. Dans un large sourire, il nous confie :
«Biarritz, cette ville serbe».
En effet, Biarritz a eu le privilège d'accueillir pendant 22 ans la reine Nathalie de Serbie, 10 ans sa dame d'honneur, Draga Maschin, puis quelques séjours de son fils, le roi Alexandre de Serbie. Mais l'histoire de Biarritz et celle de cette famille royale sont bien plus étroitement liées.
En 1889, Milan Obrénovitch, roi de Serbie, abdique en faveur de son fils, Alexandre. Il répudie son épouse, la reine Nathalie de Serbie, et part vivre avec la femme d'un de ses secrétaires, Madame Christich. Alexandre est ramené à Belgrade, et Nathalie, ex-souveraine, décide de voyager et de chercher un lieu de résidence. Elle choisira Biarritz.
« C'était une bien attachante figure que cette reine détrônée. Brune, d'une beauté éclatante, le visage éclairé par de grands yeux noirs, elle joignait à l'attrait physique celui d'une grande distinction de cœur et d'esprit» -Wanda Vulliez, Gloire de Biarritz-.
Le jeune roi viendra à Biarritz en 1895. Malgré son aspect général, « un gros garçon à l'allure gauche, à la vue basse, coiffé d'un chapeau rond et engoncé dans une veste épaisse à col d'astrakan», la population biarrotte lui réserva un accueil triomphant, puisqu'il était le fils de la reine Nathalie, qui œuvrait tant, et si bien, pour Biarritz et les pauvres, fidèlement secondée par sa dame d'honneur, Draga Mas­chin.
« Draga était une belle femme aussi, sportive, élégante et in­telligente», constate Jérôme Dimitri, et de nous confier dou­cement : «Je su/s amoureux de Draga».
Alexandre profita de son séjour dans notre station balnéaire pour parcourir la région à bicyclette, et notamment le circuit Biarritz-Boucau, via les plages, au grand dam des policiers chargés d'assurer sa sécurité, novices dans ce genre d'exer­cice.
En 1897, Alexandre revient à Biarritz. Il y nouera, dans la résidence royale Sacchino de Bidart -tellement identique au palais royal de Belgrade-, une relation avec Draga Maschin. Est-ce un soir que Draga accepta le roi dans sa chambre pour éviter le scandale, ou l'y attira-t-elle ? Est-ce plutôt, comme nous l'affirme Jérôme Dimitri, une nuit, dans un bois, sous un pin, que les deux amants se retrouvèrent pour la première fois, après une escapade en échelle ? Toujours est-il que ce sera un virage dans les vie des trois personnages.
Nathalie renvoie Draga, qui part pour Paris. Alexandre larejoint aussitôt, et l'emmène à Belgrade, pour en faire sa maîtresse officielle, puis finalement se marier avec elle en 1900.

 

Rezime na srpskom


Maschin, et à droite, le roi Alexandre de Serbie
(Archives personnelles de Jérôme Dimitri).

Trois ans plus tard, le couple royal était assassiné dans le vieux palais de Konak, dans des circonstances tragiques et sanguinaires. Ainsi s'achevait cette histoire d'amour.
Quant à Nathalie, «elle revint en effet, toujours jeune, encore belle sous ses voiles de deuil, mais le visage marqué du sceau des grandes douleurs. Et les portes de Sacchino autrefois si accueillantes se fermèrent sur un chagrin qui ne voulait pas de témoin...».
Ces deux dernières images, Jérôme Dimitri tient à les faire disparaître. Il tient à ramener la famille ro«L'hymne serbe a Biarritz». En haut, Jérôme Dimitri, en bas à gauche, Draga yale à Biarritz, il tient à la faire revivre, et parallèlement, à rapprocher les villes de Biarritz et de Belgrade. C'est pour cette raison qu'il a décidé de publier prochainement un livre en français et en serbe, le travail de plus de 30 ans de recherches minutieuses, de voyages et d'enquêtes, et de consacrer bientôt une exposi­tion sur l'histoire de Biarritz au travers de Nathalie, de Draga et d'Alexandre, à l'Hôtel de Ville de Biarritz. Il est à noter qu'il tient déjà, dans l'église Saint-Marco à Belgrade, sur la tombe même de Sacha -Alexandre en serbe- et Draga, une expo­sition permanente, "Biarritz bien-aimée, sur la tombe de ses amoureux, Sacha et Draga".


Mazette ! Mais c'est notre Didier sur la photo!
Tous les convives font le même signe (trois doigts) qui
signifie "Pour que vive la Serbie" (de notre ami Dimitri).
 

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